Anaëlle Kiméhong

Voici mon premier roman! Je publie quelques pages car j'aimerais votre avis dessus, pour l'améliorer.
Bonne lecture.

Si jamais vous trouvez qqch d'incohérant dans mon histoire, relisez le début et/ou mettez un commentaire.
Remarque: Je répond aux commentaires par des commentaires.
Remarque 2: Pour lire le chapitre 3 je viens de remarquer qu'il fallait cliquer sur Messages plus anciens!

Quelques dessins

Poulpair: Poulpe ayant la particularité de vivre plutôt hors de l'eau. Il ne retourne dans la mer que pour s'acoupler et pour couver ses oeufs. Hérébès: Au début, le nom de cette plante grimpante était Arabessk, à cause de sa forme. Au fil du temps, le mot s'est transformé. Malheureusement, c'était il y a trop longtemps et personne ne se rappelle pourquoi. Animal sableux, il vit aussi bien sur les dunes et les plages que dans les fond sous-marin mais il ne résite pas à un pression de plus de 10 mètres de fond. Il passe le plus clair de son temps à plas ventre sous le sable mais dès que qqn ou qqch passe dessus, il se retourne et avale sa proie sans la macher, ses dents ne lui servent qu'a la couper si elle est trop gosse. Si il avale une pierre, elle ressot intacte de l'autre côté. Si c'est un animal à coquille, seule cette dernière ressort. Il est extrèmement difficile d'en attraper un car il n'a absolument aucune consistance sauf si on considère que ses yeux et sa bouche ne peuvent pas se séparer. Il n'exite qu'un moyen de le tuer: le laisser hors du sable suffisament longtemps pour qu'il se désintègre. Beaucoup de chercheur se penchent sur cet animal car il ne possède pas d'organe (pas de coeur, de poumons, d'intestins, de cerveaux...) et peut se rendre aussi bien très solide que super mou! Il existe un sous espèce du krisko, le krokiaz, qui ne possède que deux griffes et un corps vaguement gélatineux qui le rend plus facile à capturer mais il reste toute fois totalement inmangeable car il quasimenent impossible d'enlever tout le sable qui le recouvre. Ceux qui ont réussi ont décrété que la gélatine était infecte et qu'il était déconseiller d'en consommer si ont ne voulait pas être dépourvu de tout sens du goût. Autre petite différence: la technique de chasse: Contrairement au krisko qui se met sur le ventre et qui se retourne ensuite, le krokiaz se positionne direstement sur le dos et n'a plus qu'a attendre que les proies tombent dans son gosier.
Un alino ( une alina) se monte très facilement, c'est pourquoi il est la monture principale des êtres terrestre. Il est cependant très susceptible et n'hésite pas à encorner celui qui le vexe. Sa corne extêmement solide sécrète une substance paralysante qui lui laisse le temps de s'enfuire ou de rouer de coups son adversaire (il n'est pas carnivore). Sa viande n'est pas comestible mais sa queue et ses cheveux peuvent servir à faire des balais. Les alinos sont très fier de leurs cheveux qui aident à déterminer leur âge: plus ils sont long, plus l'alino est vieux.

Cet animal marrin, ne possédant pas de nez, respire avec sa peau. Il pourrait vivre aussi bien dans l'eau que dans l'air mais les voyages seraient trop éprouvants pour son unique pied. Ses grandes nageoires sont utilisées pour faire des vêtement d'été car elles sont magnifiquement colorées et très légères. C omme les escargots, le vérail est à la fois mâle et femelle.


Son nom vient de sont habitat chez les elfes de l'air dont ils sont les montures, car ils nichent dans les plus nuages tout près de la couche d'ozone. Ils sont pourtant aussi très à l'aise dans l'eau car ils se nourissent de poissons qu'ils attrapent avec leur unique main au millieu du thorax. Ils sont de très bons pêcheurs et peuvent retenir leur respiration pendant 1h30. Quand les petits somum naissent, leur queue est déjà aussi grande que celles des adultes et sont enroulés dedant. Ils n'ont pas encore d'ailes mais toutes leurs dents et mangent déjà du poissons.





Cet étrange animal est une sorte de mollusque sans coquille qui vit principalement dans les marais. Quand ils naissent, ils n'ont qu'un oeil et leur mère les alaite par ses ventouses dorsales pendant environ 3 mois. Les mâles, eux, n'ont qu'une grosse ventouse sur le dos. Les marouses adultes se nourrissent ed la substance vitale des êtres vivant qui passent sur leur chemin.


Chapitre 1: La mission (4 pages)

Anaëlle Kiméhong était couchée sur une branche de noisetier de son grand jardin où trônaient deux autres arbres immenses (un cerisier et un chêne). Elle est originaire d'Asie et, aujourd’hui, le 7 juin, elle fête ses douze ans. Soudain sa mère l’appelle:
- Anaëlle vient, tes invités sont arrivés !
- J’arrive tout de suite, répondit-elle de sa voix mélodieuse en descendant habilement de sa branche et courut rapidement vers sa maison, ses cheveux noirs et mi-long flottant dans le vent. En traversant sa grande demeure (elle a deux étages!) Anaëlle pensa à ses rongeurs qu’elle n’a pas encore nourrit…
Tous les invités étaient présents: Nicolas, sérieux, grand, blond et bien coiffé a eu treize ans en avril ; Céline, discrète, filiforme et châtain a eu douze ans en janvier ; Fabien, assez impulsif, roux ébouriffé, ses cheveux lui tombent juste au dessus des yeux, va avoir treize ans en septembre et Synthia, brune ondulée, va avoir douze ans en novembre.
- Salut, merci d’être venus ! Posez les cadeaux sur la table on les ouvrira plus tard. On va se baigner ?
- Nico et moi on préfère jouer au baby foot, déclare Fabien de sa voix envoutante.
- Pas de problème vous nous rejoindrez plus tard!
Et ils se séparèrent. Les garçons restèrent dans le salon et les filles partirent bavarder dans la piscine. Peu après, Fabien et Nicolas les rejoignirent et les impressionnèrent avec leurs plongeons plein d’éclaboussures.
Au bout d’un moment, Anaëlle déclara qu’il était temps d’ouvrir les cadeaux. Ils se séchèrent et se précipitèrent dans le salon.

- J’ouvre le cadeau de… Fabien ! s’exclama Anaëlle. C'est une BD! Cédric T8; j'adore! Merci Fabien ! A qui est ce cadeau là ?
-A moi ! répondit Céline.
- On dirait un livre ! Oh ! Céline c’est merveilleux ! C’est livre de Sophie Audoin-Mamikonian ! C’est Tara Duncan dans le piège de Magister ! Merci ! J’ouvre le cadeau de Synthia ! C’est un DVD ! Le titre c’est « Mon cheval et moi » ! Maintenant, le dernier cadeau ! On dirait un… euh…
- C’est un cerf-volant ! répondit Nicolas au regard interrogateur d’Anaëlle.
Marion Kiméhong, la mère d’Anaëlle, asiatique elle aussi, arriva avec un gros gâteau au chocolat et des smarties dans les mains. Les cinq amis les dévorèrent en à peine un quart d’heure et partirent jouer avec les rongeurs d'Anaëlle, deux écureuils et un hamster, qu’elle n’oublia pas de nourrir ! Elle possédait une petite chambre avec un lit en hauteur pour caser son bureau dessous. Ses animaux vivaient dans une cage spacieuse, près de la fenêtre. Ils s’étaient amusés pendant une demi-heure quand soudain un énorme tremblement de terre les ébranla puis un cri se fit entendre, puis plus rien. Anaëlle prit ses animaux dans ses bras et entreprit ensuite de descendre les escaliers démolis avec ses amis pour trouver, en bas, Madame Kiméhong étendue, les bras en croix, un morceau de papier dans les mains. Synthia le prit et le lut à haute voix :
- Il est écrit : « Elle n’est pas morte mais dans un coma irréversible. Seul l’élixir de TAZAO pourra la sauver ».
- C’est quoi ce délire ? C’est quoi l’élixir de TAZAO ?
- On en sait pas plus que toi, tu sais. répondit Fabien. Mais allons plutôt voir dehors.
En sortant, ils découvrirent une crevasse béante qui les attendait en plein milieux de la route.
- C'est bizarre, personne ne semble avoir entendu, observa Céline, n’empêche qu’on pourrait utiliser le cerf volant de Nico comme parachute pour descendre, il y a quelque chose qui brille au fond !

- Bonne idée, approuva Fabien, moi je m’accroche à deux manettes et Synthia et Ana aux deux autres.
- Et nous alors ? protestèrent Céline et Nicolas, pourquoi on doit rester ici ?
- Parce qu’il n’y a pas assez de manettes ! rétorqua raisonnablement Synthia. Sinon vous avez le choix, soit vous sautez sans parachute, soit vous restez ici et vous vous inquiétez à notre place. C’est au choix et vous n’avez pas le droit de choisir les deux !
- Je pense qu’on va vous attendre en haut, répondit Céline en regardant la sombre crevasse, n’est-ce pas Nicolas ?
- Oui, oui on est très bien en haut ! ajouta celui-ci d’une voix mal assurée.
Fabien, qui avait préparé le cerf-volant, coupa :
- C’est bon on peut y aller ?
- Oui, j’ai tout dit normalement… Ah non : surtout ne dites à personne où nous sommes et si on nous cherche racontez qu’Anaëlle nous a invité dans sa cabane secrète pour une semaine.
- Parce que vous allez y rester pendant une semaine ? s’étonna Céline.
- Ana a une cabane secrète ? demanda Nicolas.
- Alors, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ? leur cria Anaëlle qui les attendait près du cerf-volant.
- On arrive ! répondirent les interpellés. Ils coururent vers elle, s’accrochèrent à leur parachute improvisé et sautèrent dans le vide. Le cerf-volant se gonfla d’air, ce qui diminua la vitesse de leur chute. Ils tombèrent pendant quelques minutes qui parurent être des heures. Brusquement, leurs pieds heurtèrent une surface dure et caillouteuse et le cerf-volant leur tomba sur la tête ! Sur le coup, ils tombèrent à la renverse ! Les trois amis se relevèrent et attendirent que leurs yeux se soient accoutumés à l’obscurité. Quand ce fut le cas, ils découvrirent deux choses : 1 : que les animaux d’Anaëlle les avait rejoints en s’agrippant à la paroi rocheuse de la crevasse, et 2 : qu’il y avait un ascenseur devant eux.
Anaëlle demanda en prenant ses rongeurs dans ses bras :
-Et si on allait dans l’ascenseur ? On laisserait le cerf-volant ici.

- Bonne idée ! approuvèrent Fabien et Synthia.
Ils laissèrent donc le cerf-volant par terre et entrèrent dans l’ascenseur. Aussitôt, celui-ci s’ébranla et se mit à descendre. Après quelques secondes il s’arrêta et ouvrit la porte cette fois derrière eux. Ils sortirent et découvrirent une série d’escaliers. Les trois amis les dévalèrent pendant un temps terriblement long. Enfin, ils arrivèrent devant une gigantesque porte en bois gardée par deux japonaises en uniforme bleu et rouge avec un petit chapeau sur la tête.
- Bonjour, veuillez vous présenter s’il vous plait, demanda la garde de droite d’une voix veloutée.
- Voici Anaëlle et Fabien et moi je m’appelle Synthia.
- Vos noms ne sont pas enregistrés, veillez vous inscrire dans le bureau de maitre Certima. Couloir de gauche troisième porte droite.
- D’accord, répondit Synthia en disparaissant avec ses amis dans ledit couloir.
Dans leur précipitation, les trois amis faillirent louper la porte mais s’arrêtèrent juste à temps grâce à l’œil attentif de Fabien qui frappa aussitôt.
- Entrez, leur répondit une voix d’homme.
Ils entrèrent. Le bureau ressemblait beaucoup plus à une bibliothèque qu’à autre chose et était très petit.
- Bonjour, dit le vieillard qui devait être maître Certima, vous venez pour vous inscrire?
- Oui monsieur, répondit courageusement Anaëlle.
- Bien, dites-moi vos noms, prénoms et âges, je vais les noter.
Il fouilla dans un tiroir de son bureau encombré par des liasses de papier, en sorti une liste d’une longueur interminable et mit ses lunettes.
- Allez-y. dit-il simplement.
- Je m’appelle Anaëlle Kiméhong, j’ai 12 ans et voici Fabien Léquel, 12 ans aussi, et Synthia Nipalès, 11 ans.

Chaptitre 1, suite (5ème et 6ème pages)

Les trois compagnons observèrent le vieil homme qui écrivait d’une curieuse façon : il pointait son doigt sur le parchemin et le mot s’écrivait tout seul ! Une fois les informations écrites, il déclara :
- Vous êtes nouveaux, n’est-ce pas ? D’où venez-vous ? Savez-vous utiliser la magie ?
- Nous venons d’en haut, répondit Fabien après une courte hésitation, et non, nous ne pratiquons pas la magie : ça n’existe pas !
- Détrompe-toi petit, tout le monde a de la magie dans le sang seulement certains en ont trop peu pour pouvoir l’utiliser… Mais suivez-moi, je vais vous montrer quelque chose.
Il les entraina dans une petite pièce en face de son bureau. Elle était ronde et ressemblait a une salle d’opération sauf qu’à la place d’un lit se trouvait une sorte de tube encadré part des néons bleus tenus verticalement. C’était la seul lumière dans la petite pièce sphérique sans fenêtres.
- Voici une machine spécialement conçut pour mesurer le tau de magie dans chaque personnes ! Une des plus modernes ! On l’appelle le Magikopourcent, déclara fièrement maître Certima. Son nom vient du pourcentage car c’est de cette façon quelle annonce le tau de magie. Anaëlle, rentre dedans s’il te plait, tu seras la première à être examinée.
Docile, Anaëlle se plaça dans le tube et tourna son regard excité et anxieux vers ses amis.
- C’est partit ! s’exclama-t-il tel un savant fou.Il appuya sur un bouton et une ligne bleue se déplaça de haut en bat sur le corps d’Anaëlle. Quelques secondes plus tard, une image de cadenas clignotait sur l’écran de contrôle, accompagné par un léger bruit de vibration.
- Zut, jura le vieil homme mécontent, il y a un verrou sur ton pouvoir ! Il va falloir te l’enlever. Sort du Magikopourcent. Il pointa ses doigts ridés sur elle. Un rayon de lumière en sortit et la toucha. Peu après des grains de poussière lumineux s’élevèrent de la fillette et se dissipèrent dans la salle.
- C’est bon, tu peux re-rentrer dans le tube.

Anaëlle rentra à nouveau dans l’engin mystérieux et la ligne bleue ré-inspecta son corps, mais cette fois ce fut le nombre 74% qui s’afficha sur l’écran.
- Et bien, tu es puissante ! Tu peux laisser ta place à Fabien, Anaëlle.
La jeune fille céda sa place à son ami, qui, lui aussi avait un cadenas, moins puissant d’après le maître. Une fois celui-ci retiré, ce fut le nombre 68% que signala l’écran. Sur Synthia il n’y avait pas de cadenas mais son tau magique annonçait seulement 55% !
- Tu n’es pas très puissante à coté de tes deux amis ! 6% de moins et tu n’aurais pas pu pratiquer la magie ! Mais bon, ce n’est pas grave.
- Mais comment la pratique-t-on ? demanda Fabien.
- C’est simple : tu pointe ta main ou ton doigt sur quelque chose et tu te concentre sur ce que tu veux faire avec. Mais il faut faire un gros effort de volonté ! Tu peux le murmurer au début, pour t’aider. Tien essais de faire grossir ce fruit.
Il lui donna une orange. Celui-ci la posa par terre et chuchota qu’il voulait la faire grossir. L’orange frémit mais ce fut tout.
- Mmmm… Je suis sur qu’avec un peu d’entrainement tu y arriveras. Bon, avant que vous partiez j’aimerais vous donner les cinquante chirla réglementaires. Puisque vous venez d’en haut ça devrait équivaloir à environ… trente euros. Au revoir ! ajouta le sympathique vieillard.
- Au revoir.
Une fois arriver devant la porte, ils se présentèrent à la porte et, enfin, elles s’ouvrirent laissant apparaitre… une ville !Oui, une ville. Avec un beau ciel bleu, un magnifique soleil jaune et un tintamarre pas possible. Jusque là, rien d’anormal.

Chapitre 1, fin (4 pages)

Parce que, ce qu’il y avait d’anormal, c’était surtout que sur les trottoirs, il n’y avait quasiment que des créatures mythiques : des chimères (corps de chèvre et tête de lion, crachent des flammes), des centaures, des nains, des licornes, minotaures, quelques spectres et dragons, des elfes, des lutins etc. Sur la route, les véhicules (pas de voitures, seulement des tigres, chats, rhinocéros, taureaux, des pégases et autres choses volantes du genre tapis, fauteuils ou même lit volants !) se déplaçaient sur trois niveaux. Dans les rues bondées se trouvaient, bien entendu, des boutiques, certaines dans de fabuleux bâtiments colorés, d’autres dans des stands en plein air. Tout le monde avait l’air heureux et discutait insouciamment de tout et de rien. C’est le genre de ville chaleureuse où on se sent tout de suite chez soit. Enfin, en tout cas se fut l’avis des trois amis.
- Whaa ! C’est beau ici, s’exclama Anaëlle, et en plus il y sans doutes une bibliothèque où l’on pourrait trouver des informations sur l’élixir de TAZAO !
- Bonne idée ! approuva Synthia, mais si on se perd, croit-tu qu’ils parlent français ?
- Euh… C’est une bonne question, répondit son amie. Mais normalement, ils devraient parler anglais et je pense qu’à nous trois on pourra se débrouiller pour trouver un toit, non ?
- Oui tu as raison. Allons-y.
Ils cherchèrent pendant un quart d’heure et tombèrent enfin sur une petite bibliothèque à l’aspect un peu vieillot. Dès qu’ils entrèrent, ils se firent immédiatement accueillir par un homme ayant l’air d’avoir un âge assez avancé.
- Fany ! Faïmat bather fil ?

- Bonjour monsieur, dit prudemment Fabien, un peu déstabilisé par le langage du vieux monsieur (ce n’était certainement pas de l’anglais), vous parlez français ? Do you speak french ?
Le vieil homme les regarda un instant. Durant ce moment, sa tête devint verdâtre mais pas très longtemps, si bien que personne ne s’en aperçu. Enfin, il prit la parole :
- Yes, I speak french.
Il pointa ses doigts sur les trois amis et un rayon vert kaki les toucha !
- Bonjour, vous désirez quelque chose de particulier ?
- Oui, nous cherchons des renseignements sur un élixir…
- D’amour ?
- Non, nous…
- De mort, alors ? De vieillissement ? Pour faire pousser les cheveux ? Pour rendre invincible ? Pour devenir invisible ? Pour avoir de bonnes notes ? Pour…
- NON MERCI ! s’énerva Anaëlle, nous voudrions, s’il vous plait, avoir des renseignements sur l’élixir de TAZAO !
- QUOI ? L’élixir de TAZAO ? Mais vous êtes fou ! C’est une quête désespérée ! Personne ne sait où il se trouve ! Et le peu de gens qui le savait se sont fait tuer au premier tournant par des bêtes sauvages ! C’est du pur suicide !
- Mais nous devons sauver ma mère ! Elle va mourir !
- Ha ha ha ! Si on devait utiliser l’élixir de TAZAO chaque fois que quelqu’un meure ça se saurait ! Et la fiole serait vide depuis des millénaires !! Ha ha ha ! Tenez, prenez ce livre et filez ! C’est un cadeau de la maison ! De toute façon, le premier emprunt est toujours offert dans cette bibliothèque !
- On vous le rend quand ? demanda Synthia en prenant l’ouvrage que lui tendait le vieil homme hilare.
- Dans un mois, répondit-il, au revoir ! ajouta-t-il précipitamment en remarquant qu’Anaëlle était prête à lui sauter dessus et à l’écorché vif si il ne se calmait pas immédiatement ! Les trois amis sortirent de la bibliothèque et s’assirent sur un banc pour lire le livre. Après une heure de lecture assidue, ils se mirent d’accord pour manger avant de faire le point sur les informations qu’ils avaient lu. Heureusement pour leurs estomacs, en face se trouvait un stand qui vendait de magnifiques cuisses, têtes, ailes et corps de poulet. Une fois leur festin achevé, ils se remirent en tête ce qu’ils avaient appris :

L’élixir de TAZAO était très dangereux s’il n’était pas manipulé avec soin, il a été créé il y a 250730 ans par un grand savant nommé Yurk TZANYME qui, en découvrant que ce qu’il avait créé sauvait non seulement de la mort (sauf si c’était il y a plus de deux jours et demi), mais en plus il rendait immortel et invincible ! Il l’avait donc caché là où presque personne ne pouvait aller puis on l’oublia, si bien qu’il devint un mythe raconté à tous les petits enfants.
- Oui, c’est bien beau tout ça, s’impatienta Fabien qui n’aimait pas beaucoup lire, mais on ne sait toujours pas où il se trouve, cet élixir !
- Tu n’as pas fini de lire ! répondit Synthia.
- Et alors ?
- Et bien tu n’a pas fini de lire ! Regarde : « D’après de quelconques rumeurs, la seule personne encore vivante qui connaisse l’endroit précis où se trouve TAZAO est Maïla, surnommée la grande protectrice. Le seul moyen de la faire venir est bien sur de se faire attaquer et d’appeler au secours! Fin »
- Génial ! Il faut se faire attaquer maintenant ! Et bien, on n’est pas rendus !
- Tu as raison pour une fois ! soupira Anaëlle, comment on pourrait se faire attaquer dans une ville si tranquille et chaleureuse ?
Ils commençaient à désespérer quand Fabien, qui observait le livre avec dégout, remarqua que derrière la page il y avait, écrit en tout petit, un texte rajouté à la main qui avait l’air de ne pas vouloir être là. Il tourna la page et dit :
- Regardez ! Il y a quelque chose de marqué ici ! Ca dit que le meilleur moyen de se faire attaquer est d’aller dans la forêt !Alors qu’est-ce qu’on attend ? Vite, demandons notre chemin ! s’écria Anaëlle, soudain enthousiasmée, monsieur s’il vous plait, demanda-elle précipitamment à un passant, pouvez-vous nous indiquer la route à prendre pour aller dans la forêt ?

- Oui, bien sur, répondit le jeune homme, c’est par là-bas. Il faut prendre la première à droite et ensuite c’est tout droit.
- Merci monsieur, au revoir !
Sur le conseil de leur informateur, les trois camarades tournèrent à droite à la première rue qu’ils rencontrèrent et continuèrent tout droit au pas de course pendant trois minutes puis tombèrent sur un panneau qui disait : « Passé cette limite, vous ne serez plus protégés par la ville de Daavi’z. Bon voyage ! »
Plus loin, un peu d’herbe rase poussait juste devant une forêt dense.
- Et bien, commenta Fabien, quelle végétation ! Bon, allons-y !
Ils s’enfoncèrent donc dans l’épaisse forêt. A peine vingt minutes plus tard, entre le gazouillis incessants des oiseaux et le bruit d’un ruisseau, ils entendirent un grondement sourd, faible au début puis de plus en plus fort.
- Euh… c’est normal ce bruit ? s’inquiéta Synthia.

Chapitre 2 : Maïla (4 pages)

- Je ne pense pas, non, répondit Anaëlle très décontractée. Mais si ça pouvait nous attaquer -sans trop nous blesser- ce serait bien.
Soudain, sans crier gare, un gros félin noir surgit des fourrés devant eux et se mit à les menacer en rugissant.
Il était grand, plus qu’un lion et fit reculer le trio effrayé. Ce fut quand l’animal se ramassa sur lui-même pour bondir sur ses proies que celles-ci se mirent enfin à appeler au secours (ce qui, je le rappelle, était leur but principal).
- Hiii !!! Au secours ! crièrent les filles.
- A l’aide !! hurlait Fabien.
- Sarah ! s’exclama sèchement une voix mélodieuse comme si elle rappelait un chien désobéissant.Aussitôt le félin qui attaquait Anaëlle, Synthia et Fabien s’arrêta net et se retourna pour sauter d’un bon phénoménal dans les bras d’une jeune fille.

Qui le rattrapa d’un geste aisé comme si elle avait l’habitude de le faire (ce qui était sans doute le cas vu comment elle fourrait son visage dans les poils de l’animal).
- Sarah, dit-elle, je t’ai déjà dit de ne pas attaquer les promeneurs !
Elle ne vous à pas blessés j’espère ? ajouta-t-elle aux rescapés de l’attaque de la bête. Au fait, je vous ai jamais vu n’est-ce pas ? Pour votre information, je suis Maïla et voici Sarah. Je l’ai depuis seulement une semaine alors elle ne se contrôle pas encore très bien. Comment vous appelez-vous ?
Anaëlle répondit après avoir analysé ce qu’elle avait entendu (et après s’être rendu compte qu’on leur demandait souvent leurs noms dans cette ville) :
- Je m’appelle Anaëlle et voici Synthia et Fabien. Dit Maïla, pourrait-tu nous aider à trouver l’élixir de TAZAO ?
- Et pourquoi ? Vous n’êtes pas les premiers –et certainement pas les derniers- à me le demander. Je ne vois pas pourquoi vous, vous serez dignes de l’avoir !
- C’est pour sauver ma mère. Pendant la fête de mon anniversaire, il y a eu un tremblement de terre qui a un peu détruit ma maison. Je l’ai entendu crier alors je suis descendu la voir et je l’ai retrouvée étendue par terre avec ce morceau de papier.
Anaëlle le tendis à Maïla qui le prit et le lut mentalement.
Elle dit ensuite :
- Pff… ça c’est encore un coup de Sanga ! C’est bizarre, je le croyais disparu… Enfin bon, s’était qui ta mère ?
- Ben… ma mère ? Elle s’appelait Marion Kiméhong.
- Connaît pas ! Peut-être que le nom de ton père m’aidera plus.
- Loan Kiméhong.
- QUOI !!!!! Loan !?!
- Ben… oui, pourquoi ?
- Non, pour rien… Bon, bref, vous pouvez venir avec moi. Approchez-vous !Les trois amis s’approchèrent et Maïla les attrapa. Cependant, Fabien et Anaëlle (Synthia était trop occupée à surveiller le félin certes magnifique mais aussi très effrayant) remarquèrent que Maïla s’était mise à briller !

La lumière s’étendit et gagna toutes les personnes (y comprit Sarah). Soudain, tous disparurent et atterrirent dans… une salle de sport gigantesque !!
- Bienvenue chez moi ! dit Maïla. Enfin, dans ma salle d’entrainement plutôt. Le reste est là-bas.
Elle désigna une petite porte au fond. La salle d’entrainement était vraiment très grande : il y avait un terrain de tennis, un ring, des tatamis pour les autres arts martiaux, des cibles pour tirer à l’arc, des punching-balls géants remplit de sable (sauf un qui avait des cailloux), des cordes à nœuds, des ballons, des poutres de différentes grandeurs, du matériel de gymnastique, des poids énormes, des altères, du matériel de musculation et plein d’autres choses qui serait trop longues à décrire.
Tous traversèrent la pièce comme on traverse un terrain de football en pleine activité: en évitant les joueurs. Enfin, les objets, en l’occurrence. Même Sarah, qui avait l’air si agile, se fit surprendre par un ballon qui trainait. Il faut dire que ce n’était pas très rangée, après tous, Maïla n’attendait pas d’invités.
Une fois derrière la porte, le trio découvrit avec stupeur que les salles qui suivaient n’était pas plus petites, comme on pouvait si attendre après avoir traversé un gymnase aussi gigantesque que celui-là.
L’entrée donnait sur un grand salon très élégant tout en restant moderne, avec de longs canapés bordeaux foncés qui avaient l’air agréablement moelleux, munis de coussins, qui étaient sans doute tout aussi moelleux, autour d’une table basse.
Un peu plus loin sur la gauche, on pouvait apercevoir une salle à manger spacieuse où trônait en son centre une table ronde d’environ 120 cm de diamètre. Un bar très design reliait la pièce à une luxueuse cuisine comme on en trouverait chez Leroy Merlin.
- Waouh ! C’est vachement grand chez toi !! s’exclama Fabien.
- Et encore, vous n’avez pas vu le jardin ! dit joyeusement Maïla. Venez, je vais vous faire visiter !

- Et encore, vous n’avez pas vu le jardin ! dit joyeusement Maïla. Venez, je vais vous faire visiter !
Elle les entraina dans un long couloir plein de portes qui conduisait :
- à la salle des chats (il y avait beaucoup d’animaux chez la jeune fille)
- à la salle des chiens
- à la salle des lapins, hamsters, écureuils et souris (Anaëlle y déposa les siens)
- à la (petite) salle des poissons
- à un vivarium étouffant
- aux futures chambres des trois amis éberlués par la grandeur de la maison
- à d’autre chambre d’amis
- à une salle de bain
- à une autre salle de bain
- aux WC
- à une gigantesque bibliothèque
- et enfin, la dernière porte : au jardin.
Alors que la demeure paressait grande, le jardin, lui, était carrément disproportionné ! Il devait y avoir au moins plusieurs hectares ! Mais le plus incroyable c’est qu’il était remplit de fleurs et… d’animaux !!! De tous les animaux qu’on aurait pu voir dans un zoo depuis les minuscules lémuriens jusqu’aux plus imposants éléphants, en passant par les moutons et les caribous.
- C’est magnifique ! s’écria Synthia, toutes ces fleurs…
- Oui c’est vrai, mais pourquoi tous ces animaux ? questionna Anaëlle.
- J’aime leur contact. Je trouve qu’ils ont une présence apaisante. Vous ne trouve pas ? Ce sont de très bons confidents.
- Des confidents ? s’étonna Fabien.
- Parfaitement. En plus ils sont très intelligents, contrairement à ce qu’on pourrait croire. J’essais de la développer et mes efforts n’ont pas été décevants. Je vais vous expliquer : prenons une brebis. C’est un passe partout basique et personne ne s’en méfie. Mais ! Personne non plus ne la soupçonnerait d’être capable d’épier des conversations ! Et de faire un rapport ensuite ! Bon, ok, pour le rapport il faut un sort de compréhension parce que parler le mouton c’est pas facile facile.
- Et tu as vraiment dressé cette brebis pour qu’elle espionne ? demanda Anaëlle.
- Oui, bien sûr ! Regarde : Clochette ? Donne-moi la conversation de 19h12 s’il te plaît.

Chapitre 2 (5ème, 6ème et 7ème pages)

Le petit animal, docile, s’approcha et résuma tout ce que Maïla avait expliqué au trio littéralement ahurit en entendent la jolie petite voix de la brebis.
Elle tutoyait sa maitresse et comme elle ne connaissait pas tous les noms, Anaëlle était « la fille aux yeux en amande », Fabien « le jeune homme aux cheveux orange » et Synthia « la jolie brune discrète ».
- Et voila, déclara fièrement Maïla. Qu’est-ce que vous en dites ?
- C’est… c’est… bégaya Fabien sans voix.
- … très bizarre, je trouve, termina Synthia. Je n’ai jamais vu ça !
- Oui, moi non plus ! ajouta Anaëlle.
- Bien, dit l’hôte des trois amis, il se fait tard. Rentrons.
- Oui, d’abord, comment ce fait-il qu’il soit déjà 19 heure et quart ? Il était à peine 17 heures quand on est arrivés dans ce monde !! réalisa Fabien !
- Oui mais il y a un décalage horaire d’à peu près deux heures, alors tout va bien, le rassura Maïla.
- Mais non pas du tout ! s’emporta le jeune garçon, nos amis vont s’inquiéter si on ne les avertis pas qu’on est là ! Et je ne pense pas qu’un léger décalage horaire changera quelque chose dans cette histoire parce que, si mes souvenirs d’il y a vingt minutes sont bon, dans le livre ça n’avait pas l’air simple de le trouver l’élixir de TAZAO !
- Ok, ok, t’énerve pas ! Je vais régler le problème.
Elle rentra dans sa maison jusqu’à la cuisine, suivi par les trois amis.
- Quelqu’un sait cuisiner ?
- Oui, moi un peu, répondit Anaëlle.
- Le frigo est là. Tu peux prendre ce que tu veux.
Maïla parti aussitôt par le gymnase, laissant le trio abasourdit autour de la table.
- Bon, alors voyons ce qu’il y a dons son frigo, dit Anaëlle. Waouh, eh bien, elle ne va pas manquer de vivres elle ! Regardez-moi çà ! Non seulement le frigo est grand, mais en plus il est plein à craquer ! Qu’est-ce que je vais bien pouvoir cuisiner ?Quelque chose de bon s’il te plait, lui dit Fabien, j’ai super faim moi !

- Et bien pas moi ! rétorqua Synthia. Mais je ne serai pas contre un plat de nouille !
Anaëlle prépara donc de succulentes pâtes qu’ils dévorèrent en peu de temps (enfin, surtout Fabien, les deux filles n’avaient pas très faim, après tout ils avaient goûté il y a une demie heure).
Maïla réapparut quant ils étaient en train de manger une pomme juteuse et sucrée.
- J’ai plein de choses à vous raconter ! Allons dans le salon, on y sera plus à l’aise.
Une fois bien installée, elle prit la parole :
- Bon, alors d’abord j’ai essayé de retracer précisément ce qui s’est passé grâce aux témoins. J’ai malheureusement dû leur effacer la mémoire.
- Pourquoi ? coupa Anaëlle.
- Parce-que le mental des humains normaux est trop fragile ! Dès que quelque chose sort de l’ordinaire, pouf ! une crise cardiaque ! Ou alors, si ils survivent, ils racontent tout à leurs entourage et après on les mets dans un asile parce qu’on croit qu’ils disent n’importe quoi ! Ou alors on les croit et ils envahissent notre monde et nous capturer pour nous analyser dans des conditions exécrables. Nous exposer au grand jour est mauvais pour eux autant que pour nous!
- Bon, d’accord. Mais dit-nous plutôt ce que tu à trouvé.
- Un cerf-volant. Je suppose que c’est le tien Anaëlle ?
- Oui, comment tu le sais ?
- A ton odeur. Et c’est écrit ici.
Anaëlle rougit. Elle n’avait même pas remarqué. Elle constata également avec stupeur quelle ne connaissait pas les couleurs de son cerf-volant !
- Dites on s’éloigne du sujet, là ! s’impatienta Synthia.
- Oui, tu as raison ! se reprit Maïla. Donc, reprenons : Je sais à présent tout les détails de l’histoire du tremblement de terre et du saut dans la crevasse. Mais ça ne vous a pas parut un peu fou ?
- Bah, maintenant que tu le dit… commença Fabien, si. Beaucoup même.
- Pour ça, j’ai la réponse : un sort d’attraction suffit. C'est aussi ce qui vous a empêché d'avoir une réation quand vous avez découvert les passant dans la rue, parce que à mon avis on ne croise pas souvent de minotaures chez vous. Mais sa consistance par contre, était anormale !

- Anormale comment ? voulut savoir Synthia.
- Trop puissante ! Et orientée.
- Orientée ?
- Oui, orientée. Pour que vous seuls ayez des idées suicidaires. Mais il n’y a que moi qui aurais pu mettre autant de puissance en un seul sort ! A moins que… Non, il n’y a que moi. Bon, reprenons : Après avoir sauté, vous êtes entrés dans un ascenseur qui vous descendus devant les portes de Daavi’z et vous y êtes entrés après vous être inscrit sur le registre de maître Certima. Ensuite, vous êtes allez emprunter un livre sur l’élixir de TAZAO, vous êtes allés dans la forêt et je vous ai trouvé. Je n’ai rien oublié ?
- Si, répondit Fabien, avant d’aller dans la forêt, on a mangé un délicieux poulet.
- D’accord. C’est tout ?
- Oui.
Bon, ensuite, étant donné que je vous ai effacés de la mémoire de vos proches, j'ai aussi reconstruit la maison d'Anaëlle et emmené sa mère à l'étage.
- Je peux aller la voire?
- Demain, laisse son corps se remettre un peu.
- Elle est blessée?
- Juste quelques égratignures.
- Mmm...
- Vous voulez savoir autre chose?
- Oui, répondit Synthia, comment s'appelle cet endroit et comment on fait pour avoir l'élixir de TAZAO?
- Je vous le dirast demain. Autre chose?
- Non
- Alors bonne nuit. On se lève tôt demain et j’ai encore des choses à vous expliquer.
- Bonne nuit, répondirent les trois amis d’une voie endormie.
Ils se dirigèrent vers leurs chambres, qu’ils n’eurent aucun mal retrouver malgré l’immense demeure car leurs portes se différenciaient des autres : à la place des panneaux en bois habituels, une sorte de bulle de savon plate s’affichait, parcourut des pâles couleurs de l’arc-en-ciel qui erraient au ralenti sans jamais pouvoir dépasser l’encadrement sur lequel elles rebondissaient inlassablement.
Le trio ne savait pas ce qu’il y avait derrière car Maïla leur avait fait visiter si vite qu’ils avaient à peine eut le temps de jeter un coup d’œil dans une pièce qu’elle était déjà partie.
Anaëlle pénétra la première dans la bulle, qui, à sa grande surprise, n’éclata pas.
Elle passa au travers sans encombre et se retrouva… sur une plage ! Maïla avait beau eut les prévenir que les chambres serait un peu comme un petit paradis sur terre, le choque n’était pas moindre. Le sable blanc était aussi doux que du velours et la mer calme brillait sous un soleil presque couché en parfait accord avec l’heure actuelle. Au milieu de la plage trônaient trois cocotiers magnifiques. Deux supportaient un hamac marron clair, le troisième était orné de grosses noix de coco.
Quelque chose clochait pourtant.
« Comment vais-je faire pour me mettre en pyjama ? » pensa-t-elle.

Chapitre 2 (8ème à 11ème pages)

Heureusement pour elle, au moment où elle formula sa pensée, elle se retrouva vêtue d’une chemise de nuit blanche et légère. Elle alla se coucher l’esprit tranquille.
Synthia, après avoir souhaité bonne nuit à Fabien, s’était engouffrée dans sa chambre… et avait faillit tomber à la renverse ! Enfin, si elle aurait pu ! On tombe difficilement quand on est en train de planer à 20000 mètres du sol ! Ou plutôt si, en fait on tombe un peu trop facilement à mon goût. Une fois remise de sa frayeur, la jeune fille remarqua quelle ne bougeait pas. Elle supposa aussi ce qui allait lui servir de lit : un gros nuage moelleux, qui restait cependant léger dans sa structure. Synthia se pencha en avant pour essayer de l’atteindre et se mit à avancer. Vite. Un peu trop d’ailleurs car elle rebondit dessus et se retrouva encore plus loin qu’elle ne l’était déjà. Prudente, elle réitéra son essai en se penchant de quelques millimètres. Bon d’accord, ça n’allait vraiment pas très vite. Elle se pencha un peu plus et trouva la bonne vitesse. Zut, maintenant elle était trop basse et allait de nouveau percuter le nuage. Par reflexe, elle mit ses pieds en pointes. Miracle ! La jeune fille se retrouva pile au dessus du lit ! Pour se poser, elle décida de faire comme dans les dessins animés : elle se pencha en arrière et se laissa tomber sur son nuage. Comme Anaëlle, elle fut automatiquement vêtue d’une chemise de nuit bleu pâle ornée de papillons de perles. Elle s’endormie sous les étoiles, une brise chaude la caressant.
Fabien, se retrouvant tout seul, décida de franchir à son tour la porte de sa chambre avec un peu d’appréhension. Contrairement aux filles, son cerveau endormi mit quelque secondes avant de se rendre compte qu’il était sous l’eau. Et de paniquer. Puis de décider un peu plus tard que s’était complètement inutile parce qu’il respirait en fait aussi bien qu’en surface. Pfiou ! Que d’émotion pour ce petit cerveau endormi ! Bon, une fois tout cela tout cela terminé, il eu le loisir de contempler le paysage. C’était magnifique. A perte de vue s’étendait d’énormes rochers couverts de coraux multicolores et traversés de nombreux poissons exotiques doucement éclairés par les rayons de la lune.Comme si quelqu’un lui avait soufflé, il sut tout de suite que la grosse anémone jaune foncé devant lui serait son lit. Ça avait l’air très confortable et aussi très doux. Il s’approcha en une brasse lente et se coucha pour s’endormir aussitôt. Il n’eut même pas le temps d’admirer son pyjama vert algue.

Le lendemain matin, les trois amis furent doucement réveillés vers 8 h00 par deux ou trois petites fée qui chantaient de leurs petites voix mélodieuses. Dans la chambre d’Anaëlle, elles étaient aussi grandes que sa main et leurs ailes translucides ciselées battaient rapidement dans leurs dos. Toutes les trois étaient habillées d’une robe bleu pâle très courte à dos nu recouverte presque entièrement par de longs cheveux blond.
- Vous avez bien dormie ? demanda l’une d’elles d’une voix fluette.
- Oui, très bien, merci, répondit Anaëlle, pas habituée à être vouvoyée.
- Mademoiselle Maïla vous attend dans le salon dès que vous aurez pris votre petit déjeunez et que vous vous serez habillée et coiffée. Des vêtements vous attendent dans la première salle de bain.
- D’accord, dit la jeune fille en descendant de son hamac.
Elle se dirigea vers la porte qui n’était plus rectangulaire mais vaguement ovale et la franchie avec l’impression bizarre qu’elle allait ressortir mouillée. Ce ne fut pas le cas. Elle se doucha et s’habilla après s’être fait une couette haute. Ce fut donc avec une petite robe violette sur un T-shirt blanc et un leggings gris qu’elle alla petit déjeuner dans la cuisine. Elle fut presque aussitôt rejointe par Synthia en mini-jupe bleue ciel par-dessus jean et un T-shirt manches longues blanc puis par Fabien polo et en jean.
Après avoir avalé des gâteaux et du lait, les trois amis rejoignirent leur hôte dans le salon qui était confortablement installée dans un fauteuil. Eux prirent place sur un des deux canapés autour de la table et attendirent que Maïla prenne la parole. Elle ne se fit pas prier :
- Bon, soyons clair, je vais vous entrainer jusqu'à ce que vous soyez capable de vous débrouiller plus ou moins seuls dans votre quête pour retrouver l’élixir de TAZAO, ce qui n’est pas rien. Sois consciente Anaëlle, que c’est juste pour ta mère que je t’aide. Ce n’ai pas donné à tout le monde ça, tu sais ? Jamais je ne recommencerais un truc pareil !

- Oui mais hier, réagit la jeune asiatique, tu avais l’air surprise que mon père s’appelle Loan. Pourquoi ?
- Pour rien, répondit Maïla, c’est juste que ce n’est pas un nom très commun.
Anaëlle n’insista pas, elle voyait bien qu’elle n’en dirait pas plus.
- Bon, fit cette dernière, on ne va rester plantés là. Voici le programme de la journée :
- je vous fait découvrir les animaux que vous ne connaîssez pas dans le jardin,
- on fait un peu de sport en début d’après-midi,
- je vous fais un peu de théorie sur la magie et on commence à l'utiliser,
- vu qu’on aura bien travaillé, je vous accorderait une pause,
- et ensuite on parlera de la géographie de ce monde.
Tout le monde est d’accord ?
Comme si ils avaient pu dire non ! Ils aprouvèrent et suivir leur hôte dans le jardin. Le soleil finissait tranquillement de se lever et le ciel était encore un peu rose par endroit. Mais si le soleil avait l’air lent et paresseux, le jardin, lui, était en pleine activitée. Les oiseaux chantaient, les jeunes animaux jouaient entre eux, une multitude de petites fées semblables à celles qui avaient réveillé les trois amis ramassaient les gouttes de rosées et les ramenaient dans leur colonie située dans le creux d’un arbre ou dans un buisson. Mais certaines préfèraient cueillir des fruits (les plus gros étaient portés à plusieurs), brosser les petits animaux avec des brosses minuscules ou même chanter, danser, parler entre elles, jouer, flâner sur un nénuphar…

Fascinée, Anaëlle ne pu s’empêcher de se pencher pour observer ces petits êtres gracieux qui s’affairaient à leur vies quotidiennes.
- Elles sont mignonnes n’est-ce pas ? lui dit Maïla. Elles préparent l’arrivée de l’été. On est tous invités à la fête.
- Ah bon ? Comme c’est gentil ! s’exclama la jeune asiatique.
- C’est dans leur nature. C’est pour ça qu’elles sont souvent utilisées comme domes… euh, comme aide.
- Comme domestiques ?! s’offusqua Anaëlle qui n’avait retenue que le début, mais c’est de l’esclavage !! Ces êtres si fragiles faire des taches ménagères ? C’est dingue !
- Mais non, ce n’est pas de l’esclavage ! Bien qu’il ne soit pas interdit, il reste très peu utilisé. Chez moi, les fées travaillent de leur plein gré et sont heureuses de me rendre service. Ce matin, est-ce que celles qui t’on réveillé avait l’air soumises ?
- Non…
- Bon, alors tu vois y a pas de quoi en faire un fromage ! conclut Maïla en s’envolant gracieusement en compagnie de ses amies ailées; son t-shirt aux larges manches rouge foncé et ses anglaises châtains s’agitant doucement dans la brise matinale.
Elle s’amusa quelques instants avant de remarquer quelque chose au loin. Elle descendit précipitamment et s’écria en entrainant ses invités :
- Venez, vite !
Elle les entraina à travers les animaux qui essayaient de se pousser sur le passage de leur maitresse qui filait à vive allure vers un grand lac. Quand elle y fut, elle s’arrêta, même pas essoufflée par cette course effrénée. Elle se pencha au-dessus de la surface de l’eau presque plane et siffla doucement. Le son insolite de cette manœuvre était proche de celui d’un oiseau (je ne sais plus lequel) et n’était pas plus fort qu’un miaulement de chat. Après quelques secondes d’attente, le remous se mit à amplifier très rapidement. Soudain, surprenant tous le monde sauf Maïla, une immense créature ailée surgit des flots à toute vitesse et vint se poser en face de la jeune fille qui se mit à le flatter.
L’animal était grand, au moins deux fois la taille d’Anaëlle. Il avait une tête de cheval sans oreilles posée sur un cou long et fin, avec de grandes dents probablement très acérées. Ses écailles vertes claires et mouillées luisaient au soleil et ses pattes d’autruche avaient l’air assez puissantes pour assommer un homme en pleine forme.