Le petit animal, docile, s’approcha et résuma tout ce que Maïla avait expliqué au trio littéralement ahurit en entendent la jolie petite voix de la brebis.
Elle tutoyait sa maitresse et comme elle ne connaissait pas tous les noms, Anaëlle était « la fille aux yeux en amande », Fabien « le jeune homme aux cheveux orange » et Synthia « la jolie brune discrète ».
- Et voila, déclara fièrement Maïla. Qu’est-ce que vous en dites ?
- C’est… c’est… bégaya Fabien sans voix.
- … très bizarre, je trouve, termina Synthia. Je n’ai jamais vu ça !
- Oui, moi non plus ! ajouta Anaëlle.
- Bien, dit l’hôte des trois amis, il se fait tard. Rentrons.
- Oui, d’abord, comment ce fait-il qu’il soit déjà 19 heure et quart ? Il était à peine 17 heures quand on est arrivés dans ce monde !! réalisa Fabien !
- Oui mais il y a un décalage horaire d’à peu près deux heures, alors tout va bien, le rassura Maïla.
- Mais non pas du tout ! s’emporta le jeune garçon, nos amis vont s’inquiéter si on ne les avertis pas qu’on est là ! Et je ne pense pas qu’un léger décalage horaire changera quelque chose dans cette histoire parce que, si mes souvenirs d’il y a vingt minutes sont bon, dans le livre ça n’avait pas l’air simple de le trouver l’élixir de TAZAO !
- Ok, ok, t’énerve pas ! Je vais régler le problème.
Elle rentra dans sa maison jusqu’à la cuisine, suivi par les trois amis.
- Quelqu’un sait cuisiner ?
- Oui, moi un peu, répondit Anaëlle.
- Le frigo est là. Tu peux prendre ce que tu veux.
Maïla parti aussitôt par le gymnase, laissant le trio abasourdit autour de la table.
- Bon, alors voyons ce qu’il y a dons son frigo, dit Anaëlle. Waouh, eh bien, elle ne va pas manquer de vivres elle ! Regardez-moi çà ! Non seulement le frigo est grand, mais en plus il est plein à craquer ! Qu’est-ce que je vais bien pouvoir cuisiner ?Quelque chose de bon s’il te plait, lui dit Fabien, j’ai super faim moi !
- Et bien pas moi ! rétorqua Synthia. Mais je ne serai pas contre un plat de nouille !
Anaëlle prépara donc de succulentes pâtes qu’ils dévorèrent en peu de temps (enfin, surtout Fabien, les deux filles n’avaient pas très faim, après tout ils avaient goûté il y a une demie heure).
Maïla réapparut quant ils étaient en train de manger une pomme juteuse et sucrée.
- J’ai plein de choses à vous raconter ! Allons dans le salon, on y sera plus à l’aise.
Une fois bien installée, elle prit la parole :
- Bon, alors d’abord j’ai essayé de retracer précisément ce qui s’est passé grâce aux témoins. J’ai malheureusement dû leur effacer la mémoire.
- Pourquoi ? coupa Anaëlle.
- Parce-que le mental des humains normaux est trop fragile ! Dès que quelque chose sort de l’ordinaire, pouf ! une crise cardiaque ! Ou alors, si ils survivent, ils racontent tout à leurs entourage et après on les mets dans un asile parce qu’on croit qu’ils disent n’importe quoi ! Ou alors on les croit et ils envahissent notre monde et nous capturer pour nous analyser dans des conditions exécrables. Nous exposer au grand jour est mauvais pour eux autant que pour nous!
- Bon, d’accord. Mais dit-nous plutôt ce que tu à trouvé.
- Un cerf-volant. Je suppose que c’est le tien Anaëlle ?
- Oui, comment tu le sais ?
- A ton odeur. Et c’est écrit ici.
Anaëlle rougit. Elle n’avait même pas remarqué. Elle constata également avec stupeur quelle ne connaissait pas les couleurs de son cerf-volant !
- Dites on s’éloigne du sujet, là ! s’impatienta Synthia.
- Oui, tu as raison ! se reprit Maïla. Donc, reprenons : Je sais à présent tout les détails de l’histoire du tremblement de terre et du saut dans la crevasse. Mais ça ne vous a pas parut un peu fou ?
- Bah, maintenant que tu le dit… commença Fabien, si. Beaucoup même.
- Pour ça, j’ai la réponse : un sort d’attraction suffit. C'est aussi ce qui vous a empêché d'avoir une réation quand vous avez découvert les passant dans la rue, parce que à mon avis on ne croise pas souvent de minotaures chez vous. Mais sa consistance par contre, était anormale !
- Anormale comment ? voulut savoir Synthia.
- Trop puissante ! Et orientée.
- Orientée ?
- Oui, orientée. Pour que vous seuls ayez des idées suicidaires. Mais il n’y a que moi qui aurais pu mettre autant de puissance en un seul sort ! A moins que… Non, il n’y a que moi. Bon, reprenons : Après avoir sauté, vous êtes entrés dans un ascenseur qui vous descendus devant les portes de Daavi’z et vous y êtes entrés après vous être inscrit sur le registre de maître Certima. Ensuite, vous êtes allez emprunter un livre sur l’élixir de TAZAO, vous êtes allés dans la forêt et je vous ai trouvé. Je n’ai rien oublié ?
- Si, répondit Fabien, avant d’aller dans la forêt, on a mangé un délicieux poulet.
- D’accord. C’est tout ?
- Oui.
Bon, ensuite, étant donné que je vous ai effacés de la mémoire de vos proches, j'ai aussi reconstruit la maison d'Anaëlle et emmené sa mère à l'étage.
- Je peux aller la voire?
- Demain, laisse son corps se remettre un peu.
- Elle est blessée?
- Juste quelques égratignures.
- Mmm...
- Vous voulez savoir autre chose?
- Oui, répondit Synthia, comment s'appelle cet endroit et comment on fait pour avoir l'élixir de TAZAO?
- Je vous le dirast demain. Autre chose?
- Non
- Alors bonne nuit. On se lève tôt demain et j’ai encore des choses à vous expliquer.
- Bonne nuit, répondirent les trois amis d’une voie endormie.
Ils se dirigèrent vers leurs chambres, qu’ils n’eurent aucun mal retrouver malgré l’immense demeure car leurs portes se différenciaient des autres : à la place des panneaux en bois habituels, une sorte de bulle de savon plate s’affichait, parcourut des pâles couleurs de l’arc-en-ciel qui erraient au ralenti sans jamais pouvoir dépasser l’encadrement sur lequel elles rebondissaient inlassablement.
Le trio ne savait pas ce qu’il y avait derrière car Maïla leur avait fait visiter si vite qu’ils avaient à peine eut le temps de jeter un coup d’œil dans une pièce qu’elle était déjà partie.
Anaëlle pénétra la première dans la bulle, qui, à sa grande surprise, n’éclata pas.
Elle passa au travers sans encombre et se retrouva… sur une plage ! Maïla avait beau eut les prévenir que les chambres serait un peu comme un petit paradis sur terre, le choque n’était pas moindre. Le sable blanc était aussi doux que du velours et la mer calme brillait sous un soleil presque couché en parfait accord avec l’heure actuelle. Au milieu de la plage trônaient trois cocotiers magnifiques. Deux supportaient un hamac marron clair, le troisième était orné de grosses noix de coco.
Quelque chose clochait pourtant.
« Comment vais-je faire pour me mettre en pyjama ? » pensa-t-elle.